Après avoir quitté le parc jouxtant Notre-Dame, nous avons déambulé au gré de notre fantaisie, le long de grandes avenues et dans le dédale de petites rues, à l'île Saint-Louis (mon appellation est-elle correcte ?). J'ai complètement craqué sur les nombreuses boutiques. Il y avait de tout, mais de petite taille : ici, un volaillier, là un crémier, plus loin la biscuiterie. Mais aussi, ici, des vêtements, là des accessoires, des chapeaux, des sacs, des foulards, des bijoux. Tout est si joli ... je me laisserais volontier tenter mais les prix ne sont pas affichés partout, et puis surtout il y a encore fort peu de boutiques ouvertes alors qu'il est plus de dix heures.
Telle un bon chien d'arrêt, je me braque net sur la grande vitrine bien éclairée et ultra colorée d'une boutique appelée "Diwali", remplie de foulards et d'écharpes, de bijoux un peu ethniques ... de merveillles pour femmes, quoi !
Je n'ai pas pris de photo, mais je n'ai pas résisté au doux babil de la charmante vendeuse, et suis repartie avec une magnifique (enfin à mes yeux) écharpe multicolore en pure laine, bien épaisse, qui est venue compléter mon attirail antifroid pourtant déjà épais.
Nous nous sommes ensuite dirigés à notre aise vers le quartier du Marais, dont DM m'a tant vanté les charmes. Moi, j'avoue, sans savoir, je trouvais plutôt ça gag de découvrir autant d'années après le quartier de "Rabbi Jacob" !
Comme toujours, je suis à la traîne, hypnotisée par les détails des façades ...
Regardez comme ce géant de pierre sourit aux passants !
Décidément, j'aime beaucoup ces sculptures claires, qui semblent éternellement de bonne humeur.
Enfin, nous arrivons dans une petite rue qui semble coupée en son milieu par une drôle de maison transversale. Place des Vosges, nous y voilà !
La péruvienne, là, qui trône en plein milieu de l'image, c'est moi. Et dire que malgré toutes ces couches, j'avais encore froid !
La perspective des arcades est captivante. Ce doit être fort rempli et animé, en été, non ? Il paraît qu'à la belle saison, les élèves de chant du conservatoire viennent s'y exercer car l'acoustique y serait excellente.
Nous les avons parcourues. De nombreuses galeries d'art y sont nichées, et je suis tombée amoureuse de bien des choses (dont je ne veux pas connaître le prix sous peine d'arrêt cardiaque très certainement !) : des tableaux modernes bien colorés qui me faisaient penser à la belle saison, de merveilleuses statues de la femme dans tous ses états, sur lesquelles j'avais envie de laisser courir mes doigts, plein d'autres choses encore, mais je n'ai pas osé les prendre en photo, ne sachant pas si ce serait permis.
A regrets, nous quittons cet endroit vraiment magique, et nous nous mettons en tête de trouver de quoi nous restaurer, au chaud. Jamais facile de se décider ainsi. Toujours dans le quartier du Marais, je regarde avec beaucoup d'intérêt une longue devanture aux menuiseries bordeau, avec un peu de vigne vierge. On dirait que c'est en même temps un restaurant, un café et une épicerie traditionnels juifs. J'ai bien repéré le mot "falafel" sur le menu, mais ne parviens pas à convaincre DM que les falafels, c'est vraiment délicieux, et nous passons notre chemin. Partout, les magasins d'alimentation assurent que les aliments sont casher (je ne suis pas certaine de bien orthographier le mot), les pâtisseries m'attirent comme des aimants, je finis par y acheter des "Strudel", un aux pistaches pour DM, un aux dattes et aux figues pour moi.
Et pour le repas, nous finissons dans un minuscule établissement, qui fait aussi cabaret-resto certaines soirées de la semaine. A défaut de grande gastronomie, le repas est correct et ça nous réchauffe, c'est le principal.
Nous repartons ensuite vers le quartier des halles. En passant, je constate quelques rues ma foi fort intéressantes, bourrées de choses superbes en matière de maroquinerie, de perles d'eau douce, de cristaux brillants ou de pierres semi-précieuses ... ou encore d'articles de tombola bas de gamme asiatiques ... mais .. mais le tout est réservé aux professionnels, nous sommes dans un quartier de grossistes.
Je crois me souvenir que la rue dans laquelle trouver ces trésors était "rue du temple' ou rue du vieux temple ?
En pendant à vous, j'ai aussi pris en photo des robes et des gilets de la nouvelle collection, dans une vitrine, et depuis lors, je rêve de retrouver du tissu dans ces fantastiques imprimés. Si l'une d'entre vous sait où c'est en vente, ce genre d'imprimé, faites-moi signe.
DM veut absolument aussi me monter le Centre Pompidou, mais je refuse d'y mettre les pieds, car dans un musée d'art moderne, je me fais trop remarquer : je suis inmanquablement prise de fous rires inextinguibles devant les oeuvres d'art modernes, je n'y peux absolument rien, c'est sans doute pathologique.
Beaucoup de choses nous attendent encore, mes pieds (et ma plume) commencent à fatiguer.
Bonne et douce soirée à vous, mes aimables lectrices.