Namur était si belle, Namur était si calme, avec ses rues presque désertes, à l'heure où tous les magasins sont fermés.
La ville était pourtant encore écrasée par la chaleur de juillet, qui se réverbérait sur les murs de peinture ou de pierre.
Nous nous sommes faufilés à travers les ruelles qui bordent la cathédrale, quartier proche des facultés universitaires, habituellement peuplé d'une faune dense et jeune. Et là, pas un chat ou presque.
Ces ruelles donnent sur la place Saint-Aubain, de laquelle on a une très belle vue sur le Palais Provincial, éclatant de blancheur.
De là, nous avons gagné le vieux Namur et ses rues piétonnes. J'aime bien celle-ci, c'est la rue de "mon" école, celle des souvenirs d'enfance.
D'ailleurs, n'est-elle pas belle, cette athénée, aux murs badigeonnés à l'ancienne, et à la jolie potée fleurie ?
Un peu plus loin, on longe l'église Saint-Loup, chef d'oeuvre baroque qui ne sert plus qu'à des concerts.
Cette rue débouche sur un réseau de petites rues piétonnes protégées par des bornes automatiques que seuls les livreurs et les riverains savent actionner à certaines heures. On y trouve des magasins, des resto, au rez-de-chaussée et des appartements aux étages. Comme dans toutes les villes un tant soit peu touristiques, Namur est très fleurie en cette période.
Nous avons ensuite bifurqué vers l'eau, vers la Sambre, non loin du confluent, là où elle se jette avec langueur dans la Meuse.
Les quais de Sambre sont bordés de vieilles demeures parfois de grande taille, qui ont été rénovées. Ici, le détail d'une logia qui surplombe le halage en pavés.
De ce halage, on aperçoit bien la citadelle, d'or et de feu sous le soleil mourant de ce soir d'été, ainsi qe le petit quai où l'on peut emprunter l'une des navettes fluviales poétiquement dénommées "namourette" ...
Bonne rêverie à toi, visiteur !