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12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 10:04

Je vous ai quittées mi février en vous montrant toute une collection de broches fabriquées pour une bonne œuvre, avec l'aide de ma "punch-machine", qui devait rejoindre d'autres articles dans le cadre d'une petite action de soutien à la cause animale, menée ce printemps au Kafélin de Montpellier.

Et puis plus rien. Un grand silence. Maintenant que je reprends du poil de la bête, je vous dois bien une petite explication.

Comme je file beaucoup, une connaissance, filandière elle-aussi, m'avait fortement titillée fin de l'hiver, en me poussant à enfin tricoter tous ces fils que je fabrique à grande cadence, ou à les transmettre à des tricoteuses amatrices de ce genre de chose.

Du coup, mûe par une grande énergie, je m'étais lancée à toute vitesse dans la fabrication de ce qui devait être une tunique.

40 cm de tricot plus tard (assez vite réalisés, certes), j'ai ressenti une violente douleur au pouce gauche et au poignet. Faut savoir que j'ai modifié mes méthodes de tricot à plusieurs reprises et que le tricot aux aiguilles circulaires avec la main gauche qui distribue la laine était ce qui me permettait le mieux de tricoter vite et bien.

Alertée, je me suis calmée immédiatement. La douleur était telle que de toute manière, il m'était devenu impossible de tricoter ou crocheter. A tel point que j'ai même acquis une attelle spéciale d'immobilisation à la pharmacie.

Un mois plus tard, la douleur persistant, j'ai fini par aller trouver le médecin traitant, qui m'a prescrit une cure d'anti- inflammatoires légers avec re-port de l'attelle, durant dix jours et m'a signalé que si rien n'avait changé après cela, j'étais juste bonne à prendre un rendez-vous chez un spécialiste de la main.

Evidemment, c'est ce qui s'est passé. Au bout des dix jours (nous sommes début avril), rien n'avait changé, seul hic : plusieurs mois d'attente pour avoir un rendez-vous auprès du spécialiste ! Et meeeeeerde ... attendre le 10 juillet en ayant mal tout le temps, et sans plus pouvoir faire ce que j'aime ! Mais quelle punition pour moi. Ouh pour peu, je ferais un bon caliméro.

Donc, nous voici au 12 juillet. C'est pas demain la veille que je retricoterai, il faut le temps pour guérir ce type de tendinite au moyen d'une ou plusieurs infiltrations, et ou d'une opération si ça ne fonctionne pas, mais au moins je vois le bout du tunnel, je sais que normalement, dans les semaines (ou les mois) qui viennent, tout devrait à peu près rentrer dans l'ordre.

Alors, que faire, moi qui tricotais ou crochetais en voiture pour ne pas stresser face aux embarras de circulation gérés par mon époux ? Lire ? heuuu ... ça donne surtout le mal de mer. Bon, ok, ne rien faire, j'ai bien compris.

Mais, à la maison ? Déjà que chaque geste du quotidien tant à la maison qu'au bureau me faisait régulièrement crier de mal , du genre : manipuler de gros livres bien lourds pour les photocopier, feuilleter le contenu de mes dossiers, faire la vaisselle, essayer d'aspirer la maison, tordre un torchon (oufti l'horreur), essayer péniblement de coudre un minimum pour le raccommodage ... ne parlons même pas de la couture de la robe promise à Adeline, elle s'est faite à grand renfort de cachets antidouleurs mais je ne pouvais pas décevoir la fillette, qui avait besoin de cette robe pour un grand spectacle scolaire, et envers laquelle je m'étais engagée il y a fort longtemps.

J'avoue, cette tendinite de Quervain (quel joli nom pour un si petit bobo) m'a sapé le moral. Rajoutez à cela une magnifique chute digne de video-gag, en date du premier mai, dont les conséquences ne sont pas terminées, et vous détenez un cocktail explosif pour me rendre vraiment de très très mauvais poil.

Je me suis rendue compte très vite que, à condition de bien préparer mes fibres (ce que je fais toujours), le filage n'occasionnait absolument aucune douleur à ma main, le mouvement de pince imprimé par ma main gauche étant fort léger et sans grand besoin de force.

Délivrance ! joie ! Je pouvais filer ! (je parviens même à filer avec l'attelle, c'est fantastique)

Et là, je me suis lâchée, j'ai filé des kilos de laine depuis fin février.

Si vous êtes parvenues à me lire jusqu'ici, vous avez bien droit à visualiser un petit aperçu de ces heures de travail.

Tout d'abord, cet écheveau vieux rose, d'une extrême douceur, fait de mohair, alpaga et soie, teint par mes soins. J'avais reçu la nappe non colorée, lors de la rencontre des filandières de Wallonie, le 25 février dernier.

Le goût à rien ou le silence des petites douleurs.

Ensuite, ces écheveaux filés au départ de nappes achetées à Ygaëlle, de la "Laine des Coccinelles"

Le goût à rien ou le silence des petites douleurs.
Le goût à rien ou le silence des petites douleurs.

Et puis, pour continuer une longue série déjà en cours depuis l'an dernier, ces quelques écheveaux rustiques bicolores.

Le goût à rien ou le silence des petites douleurs.
Le goût à rien ou le silence des petites douleurs.

Rajoutez-y ces écheveaux de fil célibataire, multicolores filés au départ de nappes achetées à mon amie filandière Liz (Méli-Mélo-de-Mailles sur alittlemarket)

Le goût à rien ou le silence des petites douleurs.
Le goût à rien ou le silence des petites douleurs.

Et ces 1250 gr de vert, toison de mouton "Bleu du Maine" teinte maison, mélangée à de l'alpaga, et retordue avec un fin fil acrylique du commerce.

Le goût à rien ou le silence des petites douleurs.

Mais aussi ce fil rustique brun rougeoyant, fabriqué au départ de plusieurs toisons locales hésitant entre le beige et le noir, mâtinés d'une pointe de Texel teint en rouge. Pour l'instant, je n'ai filé qu'environ 200 grammes, mais j'aurai aussi de quoi en faire un pull sans problème.

Le goût à rien ou le silence des petites douleurs.

Il y a encore bien d'autres fils fabriqués depuis la fin de l'hiver, à vous montrer, mais ils feront l'objet d'un autre article.

Très bon dimanche à vous !

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 06:00

Tant les costumes du Père Noël que du Grand Saint-Nicolas arborent le rouge et le blanc. Et puis sur le sapin, même si la tendance actuelle est à la fantaisie, qui n'a pas les boules rouges de son enfance en mémoire ?

Ca m'a donné envie de teindre les quelques poignées d'alpaga suri que je possédais, mais il en est seulement ressorti plutôt saumon pâle. Cette quantité étant de toute manière largement insuffisante pour filer quoi que ce soit de convenable, j'ai teint un peu d'autres fibres en saumon de même gamme, filé le beau ruban de mohair rouge pétant de mon stock, et associé les deux. et voilààààà .. à peu près 200 grammes, de quoi faire un joli petit ouvrage.

Le rouge est de saison.
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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 10:48

Ou que faire avec ses toisons visitées par les mites ?

Vous vous souvenez, je vous avais raconté mon horrible trouvaille dans ma caisse à toisons, il y a quelques mois d'ici. il en avait résulté de grandes cuissons-colorations de mes toisons pour cuire ces affreuses bestioles. Une fois les mèches de laine sèches, j'avais tout empaqueté soigneusement dans des sachets plastique à fermeture hermétique.

Mais voilà, il me restait d'autres toisons, de provenance un peu moins directe, et que je pensais plus industrielle et donc moins "'mitables".

C'était sans compter sur l'appétit féroce de ces bestioles. Je ne vais pas souvent dans cette caisse-là, et lors de la visite d'une nouvelle feutrière débutante, j'ai tout déballé pour lui montrer .. laine ... et nouveaux cocons de mites. Oooh, pas beaucoup, cette fois.

Mais quand même ! Donc, ces toisons aux couleurs encore naturelles sont passées à leur tour à la casserole et attendent maintenant bien sachement que j'aie envie de les carder.

Ce vendredi, Brigitte et moi, nous trifouillions gaiement dans toutes les laines de mon gigantesque stock, et ça m' a donné envie de m'occuper des premiers sachets de toison.

Hop, un peu de casserole et de teinture pour ce qui n'était pas encore coloré ..

J'ai associé du mérinos d'Arles bleu marine, à mes mèches texel turquoise, vert émeraude, et aqua, mêlé des fibres brillantes au tout, et passé à la cardeuse.

Quelques (enfin, beaucoup !) tours de rouet plus tard, me voici avec 400 grammes de fil à tricoter tweedé pas mal du tout.

Et encore, les photos - comme d'habitude - ne vous montrent pas tout ce qui brille dedans !

Cardage d'hiver - divers ...
Cardage d'hiver - divers ...
Cardage d'hiver - divers ...
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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 09:08

Comme l'an dernier, j'ai récupéré des gros sacs de toison de mouton brute, c'est à dire telle qu'elle tombe du mouton sous le rasoir du tondeur, et donc, très grasse au toucher, sale, puante et encore partiellement crottée.

Comme l'an dernier, j'ai entamé mon déballage et mon tri, petit à petit, si possible dehors sur la grande table de jardin, ainsi que le lavage, en partie dans un grand tonneau à eau de pluie, en partie à la machine à laver, dans un grand sac confectionné dans du voilage.

A propos du tri, c'est long et fastidieux, car ces toisons qui me sont si gentiment données ne proviennent pas toutes de tondeurs professionnels, mais aussi de particuliers, qui - armés d'un appareil - débarrassent eux-mêmes leur moutons de leur gros manteau.

Et c'est tout un art, de tondre "pour garder la laine", chose que je ne peux pas exiger bien entendu.

Donc, dans ce que je récupère, il y a de nombreux endroits où la laine est cisaillée plusieurs fois et rendue inutilisable car trop courte. Et puis les moutons ne fabriquent pas que des fibres longues prêtes à l'utilisations, non non, ce serait trop facile ! Ils fabriquent aussi selon les individus, des espèces de boulettes de "bourre", qui constituent la future toison si on ne les tond pas, des longs fils qui ressemblent à du fil de pêche, appelés des "jarres", piquants si on ne les élimine pas, des parties de toison plus rêches ... faut faire son choix, chipoter toute cette matière, l'étirer, en ôter les brindilles, la paille, le foin, les insectes ... c'est très très long.

Je n'ai trié que un sac et demi sur les six sacs reçus, pour vous donner une petite idée.

L'étape suivante est de transformer mes mèches de laine lavée en nappes prêtes à filer, grâce à ma cardeuse, et enfin, à fabriquer du fil à tricoter !

Du filage, encore et toujours !

Je vous présente mes deux premiers écheveaux, je n'ai en tout que 320 mètres de fil pour 160 grammes de laine, mais ... c'est un bon début.

Reste maintenant à espérer que cette laine, si jolie au visuel, s'adoucira au fil des lavages, car pour l'instant, cette laine ni grise ni brune est un vrai paillasson au toucher !!

Du filage, encore et toujours !
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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 22:50

Pour moi, Fantasia, c'était d'abord un merveilleux dessin animé de Disney sur des tonnes de merveilleux airs de musique classique. Un dessin animé rempli de magie, bien entendu !

Depuis une semaine, la magie est devenue réalité, car Fantasia a débarqué à la maison.

Et je ne parle pas du dessin animé de Disney, mais bien d'un petit engin technologiquement évolué qui me faisait beaucoup envie.

Fantasia, c'est le rouet le plus "moderne" fabriqué par les établissements polonais Kromski. En passant, Kromski est le seul fabriquant encore en fonction qui produise des rouets qui sont de parfaites répliques d'anciens. Avec du bois, de la ficelle, du cuir et du métal. Sans plastique. Ces rouets, qui fonctionnent tous très bien, sont fort prisés pour les reconstitutions historiques.

Mais ce n'était pas cela qui me faisait envie. Jouer à la princesse au bois dormant, j'ai passé l'âge, même si j'en fabrique encore des robes (de princesse et jamais à ma taille, rires).

J'aime bien filer mais j'habite une petite maison. Puis Délicieux Mari déteste les grincements de mon premier rouet. A tel point qu'il m'a sussuré à l'oreille "mais enfin, puisque tu es tellement mordue, achète donc un rouet neuf, un QUI NE GRINCE PAS".

Pourtant, je vous jure que je sponsorisais WD40 à chaque séance de filage, mais rien n'y faisait, au bout d'une heure ou deux, les chuintements, grincements et autres tac-tac-tac revenaient d'office.

Evidemment, comment aurais-je pu rester insensible à une aussi douce mélodie ? Je ne vous cause pas de celle de mon rouet, mais de celle de Délicieux Mari.

Mais voilà, l'air de rien, il existe pléthore de rouets neufs. Plusieurs sytèmes de fonctionnement, beaucoup de fabriquants différents (dont les accessoires ne sont jamais compatibles, faudrait tout de même pas rêver). Les utilisateurs ont énormément d'opinions forcément bien divergentes, les prix varient de 259 à passé 1100 euros ... de quoi bien se noyer !

Et ça fait d'ailleurs bien deux mois que j'étudiais la question, l'air de rien.

Que choisir ? Tension écossaise ? Tension irlandaise ? Simple drive, double drive ?

Une chose était certaine, je voulais un rouet de type "castle", à savoir vertical, en opposition aux rouets de contes de fées, qui sont horizontaux et donc prennent beaucoup plus de place.

Je ne voulais plus d'une tension irlandaise, puisque j'ai déjà l'article à domicile et que je sais que ça comporte quelques inconvénients, je voulais par contre absolument deux pédales car bien meilleur pour le dos, et aussi des roulements à bille aux endroits stratégiques pour éviter le bruit !

Je ne m'estime pas suffisamment poussée dans ce loisir, ni assez bonne fileuse, pour oser investir beaucoup dans ce genre de matériel, bien qu'il conserve une bonne valeur de revente en cas de bon entretien. Je ne voulais psychologiquement pas dépasser les 400 euros, ce qui a fortement écrémé le marché, croyez-moi.

Du coup, il me restait quelques rouets dans cette catégorie, du fabriquant néo-zélandais Ashford. Et quelques rouets assez complets du fabriquant polonais Kromski.

C'est finalement ce dernier qui m'a emporté, relativement au pifomètre, je l'avoue.

Le rouet sur lequel j'ai jeté mon dévolu rassemble les qualités que j'attendais de lui. Il est compact, se range facilement dans ma salle à manger, fonctionne souplement et sans bruit grâce à sa technologie, se règle facilement aussi (important !), et est pourvu de quelques avantages exclusifs, donc un épinglier simplement aimanté, ce qui facilite très fort le changement des bobines.

Bref, avec bonheur, je vous présente mon fantasia (à gauche sur la photo, à côté de mon brave vieux rouet de départ).

Fantasia, ça évoque quoi pour vous ?

Sa roue est en MDF, le reste en bois plein. Je vous passe ses caractéristiques techniques ses avantages et ses inconvénients, car je ne voudrais pas vous embêter.

Si l'une d'entre vous souhaite obtenir plus de renseignements ou de comparaisons, elle peut toujours me contacter !

Ah oui, j'oubliais, j'ai aussi évidemment beaucoup aimé son micro-prix, Avec tous les accessoires existants sur le marché pour lui (deux poulies grande vitesse pour filer du fil très fin, et un système d'anneaux coulissants pour gros fils fantaisie), il revient, TVA comprise à 306 euros. Avouez, l'offre est alléchante.

On a beaucoup entendu jurer dans la maison, Délicieux Mari ayant absolument voulu le monter, avec notice incomplète en polonais (alors que la notice en français était dans la boîte mais qu'il ne l'avait pas vue, dans sa précipitation. Mais au bout de quelques heures de démêlés techniques, la bête était en rodage.

Pour l'instant, tout ce que je peux dire, c'est que je suis contente de ce que j'ai essayé.

Je vous montrerai prochainement sa customisation, ainsi que tout ce que j'ai fabriqué récemment.

Merci pour votre patience, aimable lecteur !

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 18:23

Bien des personnes, lorsqu'elles ont envie d'essayer de filer, n'ont pas pour autant envie de dépenser de suite de grosses sommes d'argent.

Tout d'abord parce qu'on ne sait pas tout de suite si on va aimer ça.

Ensuite, parce que l'investissement est de taille. Un rouet neuf sans aucun accessoires oscille entre 259 et 1100 euros ! Ne parlons pas de la cardeuse (minimum 300 euros), d'une planche à mélanger, de cardes à main, etc etc etc ...

Et ce n'est pas qu'une histoire d'avoir envie ou non de dépenser des petits sousous, mais aussi de les avoir, tout simplement.

Certaines fileuses croisées sur le net ont galéré plusieurs années avec leur rouet de récup un brin pénible, et sans accessoires, avant de s'offrir petit à petit ce qui leur faisait vraiment envie.

Et ces personnes, bien plus nombreuses qu'on le pense, font souvent montre d'ingéniosité pour se dépanner à la "Mc Gyver".

J'ai piqué certaines astuces à ces personnes, j'en ai trouvé d'autres toute seule.

La première astuce, en attendant qu'une cardeuse d'occasion daigne pointer le bout du museau, fut de demander à Délicieux Mari de me fabriquer des peignes à écharpiller.

Il a planté trois rangées de grands clous, genre pointe de Paris, dans un long bout de bois, que je fixe à ma table via deux vieux serre-joints bien utiles.

J'acroche les mèches de toison brute, et je tire. Cela ouvre les fibre, permet aux pointes souvent collées de se démêler, et aux fibres trop courtes de rester accrochées. De cette manière, je les récupère, et je les mets de côté pour le compost.

Evidemment de cette manière, cela me prenait pas mal de temps, je perdais beaucoup de matière et le travail de filage restait malgré tout difficile. Mais ce fut jouable ! Bien plus qu'en aérant les mèches de mouton à la main comme je le faisais au tout début.

Ensuite, toujours en potassant sur le net, j'ai réalisé qu'il y avait moyen d'acquérir (malheureusement rien qu'aux Etats Unis, pas très pratique) du tapis de cardeuse, à un prix correct, et que l'on pouvait aussi travailler la fibre en fixant ce tapis de cardes sur une planche.

J'ai donc passé commande.

Mais voilà, entretemps, une cardeuse d'occasion a pointé le bout du museau ! Et c'est tellement rare que - tant pis pour le "double emploi" avec la commande de tapis de carde étazunien, j'ai saisi l'occasion.

Finalement, à l'usage, les trois ustensiles sont parfaitement complémentaires, je ne regrette rien.

Le Lazy Kate de la débrouille
Le Lazy Kate de la débrouille
Le Lazy Kate de la débrouille
Le Lazy Kate de la débrouille

Un autre de mes problèmes est que mon rouet, pas "top", basique et bruyant, mais qui fonctionne correctement, est un rouet "produit blanc" à savoir qu'il n'est pas estampillé, et ne porte aucune marque de fabrication. Or, il n'a qu'une seule bobine, enfer et damnation.

Et comme vous vous en doutez, il en va pour les rouets comme pour les chargeurs de gsm, chaque fabricant a ses petites manies et ses dimensions particulières. Difficile donc, de dire, sans les avoir en main pour comparer, si les bobines d'un Louët, ou d'un Ashford, ou d'un Kromski, ou d'un Majacraft (et la liste des fabricants de rouets ne s'arrête pas là !), seraient compatibles avec mon engin.

Du coup, si je veux faire un fil "2 ply", je dois retordre mon fil d'origine, ce qui est difficile à réaliser lorsqu'on démarre en même temps avec le fil intérieur et le fil extérieur d'une même pelote. Tout finit par s'emmêler et je jure beaucoup malgré ma grande patience.

Hier, j'ai eu une idée de génie.

L'engin qui permet d'aligner les bobines près de soi pour effectuer le retors s'appelle un "lazy Kate" ou encore un cantre. Le plus souvent, il s'agit d'un support en bois duquel émergent des tiges métalliques, placées soit verticalement, soit horizontalement, sur lesquelles on place les bobines remplies de fil que l'on vient de filer.

Cela évite que les fils s'embrouillent, c'est vachement pratique.

Mais voilà, à quoi me servirait d'acquérir un lazy Kate puisque je ne possède qu'une bobine ? Pas grave, on va un peu tricher.

Mes alliés sont le bobinoir pour machine à tricoter, la balance de ménage, quelques centres cartonnés de rouleaux de papier wc, une paire d'aiguilles à tricoter et une boîte à chaussures.

Une fois le fil correctement filé, j'enlève la courroie du rouet pour éviter les frottements inutiles, j'enfile le bout de mon fil sur le bobinoir et je bobine.

Préalablement, j'ai glissé sur le centre du bobinoir un rouleau carton papier wc que j'ai fendu pour l'ajuster, et je bobine là-dessus.

Cette pièce en carton pèse exactement 5 grammes.

Lorsque ma bobine est formée et que mon rouet est libéré, j'ôte la bobine du bobinoir en prenant soin d'emporter en même temps le centre en carton.

Je replace le fil extérieur de ma bobine sur le bobinoir et je bobine une "seconde"' bobine, en vérifiant régulièrement au moyen de la balance de ménage, qu'il me reste bien la moitié sur la première bobine. Sans oublier bien sûr de tenir compte des 5 grammes du carton.

Lorsque je suis arrivée à deux bobines de poids à peu près identitques, j'arrête et je coupe le fil.

Ensuite, je prends une boîte à chaussures vides, je lui enlève son couvercle qui ne m'est pas utile, je pratique une fente verticale de quelques centimètres de chaque côté de la boite.

J'enfile le centre en carton de ma première bobine sur une aiguille à tricoter, et je place l'aiguille à tricoter horizontalement, en la faisant tenir grâce aux fentes de la boîte.

Je place dans cette boîte ma deuxième bobine, celle qui n'a pas de centre en carton.

Il ne me reste plus qu'à prendre ensemble le fil extérieur de la bobine qui se trouve sur l'aiguille à tricoter, et le fil intérieur de la bobine posée à côté, de les nouer au fil d'amorce de mon rouet, et de pédaler dans le sens contraire du filage, pour effectuer mon retors !!

Et ça fonctionne très bien , je vous jure !

Le Lazy Kate de la débrouille
Le Lazy Kate de la débrouille
Le Lazy Kate de la débrouille

Les prochaines astuces consisteront à vous montrer comment dompter un rouet trop fougueux.

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 19:27

Une fois que vous maîtrisez the bête, à savoir votre rouet, vous parvenez (aisément ? c'est peut-être beaucoup dire) petit à petit à filer des fils de plus en plus réguliers et de plus en plus fins.

Ces fils fins, si vous les laissez ainsi, s'appellent des fils "célibataires" ou encore "1 ply". Le hic, c'est qu'ils risquent d'être plus fragiles et qu'ils ne sont adaptés qu'à des travaux de dentelle.

Si vous voulez vous fabriquer du fil qui soit à la fois joli et solide, le mieux est de filer fin, et de retordre ensuite le fil par deux ou par trois brins.

Si vous n'êtes pas équipée d'un cantre (appelé encore lazy kate) sur lequel enfiler vos multiples bobines, pour réaliser ce retors, bonjour, c'est totale galère.

Mais !! Il existe une technique permettant de retordre le fil en trois brins avec une seule pelote d'origine, en formant une boucle de départ dans laquelle on tire le fil, et ainsi de suite, comme si vous formiez une chaînette géante au crochet mais avec vos doigts et sans crochet, le tout en pédalant très lentement, pour ne pas trop retordre.

Il existe de nombreuses vidéos très claires de cette technique, sur youtube, et je ne m'étendrai pas plus à ce sujet. Simplement, sachez que si vous savez crocheter, vous comprendrez tout de suite en quoi consiste ce fameux retors navajo qui effraie tant les fileuses, et qui pourtant est tellement simple.

Le résultat :

Un peu de technique : RETORS NAVAJO

Ne disposant que de 20 grammes de laine, j'ai transformé mon essai navajo en un carré supplémentaire pour mon boulet "poncho".

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 15:26

Je ne parle pas ici de jolies cartes que l'on retrouve parfois dans sa boîte aux lettres lorsque les amis vont en vacances.

Je voudrais plutôt vous entrenir des incertitudes des achats "internet".

Il y a quelques temps d'ici, sur le forum du filage, un des membres revendait sa cardeuse d'occasion. Je plonge sur l'affaire, d'autant plus que l'engin se trouvait en Belgique, et je rencontre la venderesse à l'occasion du paiement et de l'enlèvement de l'objet.

Ooh, mes problèmes n'ont rien à voir avec ladite cardeuse. Je réalise là une excellente opération, l'engin d'excellente qualité étant à l'état quasi neuf.

Mais l'aimable personne et moi lions connaissance, échangeons nos tuyaux en matière de filage, tâtons diverses matières et causons beaucoup. Elle me montre par la même occasion des tas de fibres très belles et très douces, qu'elle a achetées sous forme de rubans peignés chez un fournisseur anglais que j'ai repéré sur le net mais jamais expérimenté jusqu'à ce moment.

Et elle m'explique aussi qu'habitant en appartement, elle ne dispose ni de toisons gratuites, ni de place pour le traitement et le stockage de ce genre de chose ûante et encombrante. Pour cette raison, et vu aussi la faible différence de prix entre la toison et le ruban peigné, elle ne se sert plus de sa cardeuse et a décidé de la revendre.

De plus en plus tentée, je me décide à commander à mon tour chez ce fournisseur anglais. Avec un peu de mécontentement, quand je m'aperçois à quel point ce qu'elle m'a dit est vrai ! Entre 100 grammes d'une chose appelée "toison", et 100 grammes de la même chose sous forme de ruban prêt à filer, il n'y a parfois pas plus de 30 cents de diférence.

Ayant acheté la cardeuse, je me suis toutefois sentie obligée de la rentabiliser et ai donc acquis, outre un gentil ruban peigné de Polwarth (non mais quand même, les filles, faut savoir se faire plaisir), environ 300 grammes de toison de Polwarth (mouton australien à la laine ultra fine ultradouce, proche du mérinos mais nettement moins cher), mais aussi 300 grammes de toison de mouton Jacob (mouton allemand qui a deux paires de cornes et une toison multicolore).

Cette toison multicolore m'intriguait et me faisait fortement envie ...

Une fois mon colis arrivé (mis sous vide, tout a gonflé lorsque j'ai ouvert les sachets, rigolot !), j'ai fourré les doigts dans la toison jacob avec intérêt pour les ressortir de suite un peu intriguée. Quasi pas de fibres longues, beaucoup de recoupes, de fibres trop courtes, de boulette de fibres ... en clair, on aurait dit que je n'avais reçu que des parties de la toison dont on ne se sert habituellement pas pour le filage, que les choses bonnes pour le rembourrage, le feutrage ... ou le compost.

Vous auriez dû voir ma trombine !!! D'accord, la déconvenue ne me coûtait que quelques euros, mais tout de même, moi qui m'en faisait une fête !

En pratique, j'aurais dû m'en douter. Sans doute la firme utilise-t-elle les plus belles parties des toisons pour fabriquer ses rubans peignés prêts au filage. Et le surplus est revendu pour d'autres activités artistiques pouvant aimer la laine : rembourrage de poupées, feutrage ...

C'est probablement aussi pour cette raison, même si ce ne fut pas clairement évoqué, que la dame revendait sa cardeuse et n'achetait plus QUE du ruban peigné ... sourire. Sans doute aura-t-elle galéré elle aussi.

J'ai bien essayé de trier, mais au final, cela équivalait à jeter presque tout, ce qui me faisait mal au ventre. Du coup , j'ai tenté le tout pour le tout, j'ai écharpillé grossièrement mes fibres en prenant soin de n'éliminer que les brindilles et les insectes et de conserver tout ce qui habituellement ne se file pas, j'ai ensuite passé à la cardeuse, en aplatissant entre les tours, avec ma brosse à chien en plus.

J'ai obtenu une épaisse nappe couleur poivre et sel, avec des petits passages plus sombres ou plus clairs selon les endroits, et remplie de bouboules de laine.

Et j'ai filé un fil pas trop serré très très irrégulier, que j'ai ensuite retordu avec du lurex argent. Au final, c'est très amusant à réaliser et ça donne très bien au tricot.

Les surprises de la correspondanceLes surprises de la correspondance
Les surprises de la correspondanceLes surprises de la correspondance

Résultat : un filage "éclair"qui date de ce matin, environ 125 mètres pour 80 grammes de laine. Il me reste un peu plus de 200 grammes de cette curieuse toison, que je traiterai de la même manière pour me fabriquer un col d'hiver et peut-être des mitaines.

Les surprises de la correspondance
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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 14:18

Une grande envie de couleur a poussé en moi. Ca me prend régulièrement, c'est ainsi.

Et comme je suis assez en mode filage, en ce moment, j'ai pensé que ce serait l'occasion de poursuivre mon expérimentation en cette matière.

Une idée me taraude souvent l'esprit : comment faire pour obtenir un fil dégradé ? Si vous teignez l'écheveau, rien à faire, c'est un peu comme le fil chaussettes, il y a des séquences répétitives, même s'il ne s'agit pas de parfaites rayures.

J'ai pensé que pour y arriver, ce serait bien de partir de la fibre de base colorée. J'ai donc d'abord trié de la toison prélavée, en ai pesé environ 50 grammes, l'ai relavée puis l'ai teintée ( plusieurs mélanges différents dans plusieurs potiquets différents).

Une fois les mèches sèches, je les ai cardées en plusieurs fines nappes, de manière à obtenir des coloris dégradés qui peuvent relativement se fondre.

La première nappe fut presque entièrement mauve.

La seconde fut à moitié mauve, à moitié orangée

La troisième fut majoritairement orangée.

Le tout formait une quantité de matière d'un peu moins de 60 grammes, prêt à filer.

Voici les mèches suivantes, prêtes au cardage pour les 50 grammes suivants.
Voici les mèches suivantes, prêtes au cardage pour les 50 grammes suivants.

Voici les mèches suivantes, prêtes au cardage pour les 50 grammes suivants.

Et voici la dernière nappe des premiers 50 grammes, roulée prête à l'emploi.

Et voici la dernière nappe des premiers 50 grammes, roulée prête à l'emploi.

Pour le filage, j'ai placé la courroie de mon rouet sur la plus petite gorge de la bobine, celle qui a le plus grand ratio et qui est donc supposée tourner plus rapidement. Et j'ai serré la gorge en cuir qui enserre l'épinglier un maximum, de manière à ce que l'épinglier tourne le moins vite possible. C'est à dire que plus l'épinglier tourne vite, plus le fil est tournicoté, ce qui n'est pas bon si vous voulez conserver votre fil ensuite en "1 ply", c'est à dire de manière "célibataire".

J'ai cru comprendre que cette manière de faire est la meilleure pour obtenir un fil dentelle non retordu.

Allez, on se lance ? Je me suis concentrée sur un pédalage le plus lent possible, de manière à bien maitriser la faible quantité de matière à donner à manger au rouet.

Résultat : environ 250 mètres de fil pour un poids de environ 60 grammes.

Mon premier fil dentelle !

Spiderman ?

Il me reste à carder et filer les mèches nouvellement teintes, de manière à pouvoir me faire un petit chèche par exemple.

Ces derniers temps, la modestie ne m'étouffe pas, mais comprenez bien, quand on sait comment j'ai galéré pour parvenir à filer correctement, et sachant que je n'ai utilisé que de la toison de moutons viandeux, très quelconque et pas facile à traiter pour une débutante comme moi, là, vraiment, j'ai l'impression d'être la soeur de Spiderman !

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6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 17:12

A force de me promener sur la blogosphère, j'ai rapidement bavé devant les laines "faites maison" que certaines d'entre vous produisent.

L'étape la plus facile était pour moi la teinture à base de colorants alimentaires, très très fun, et que j'apprécie beaucoup.

Ensuite, j'ai eu envie de "plus". Envie de produire quelque chose directement d'une toison que j'aurais récoltée.

Un peu fou comme challenge, alors qu'il existe de si belles pelotes dans le commerce, et que la laine filée main n'aura jamais autant de régularité, même avec plusieurs années d'entraînement.

En fait, c'est surtout venu dans l' idée de retour vers le passé, de de repli , d'introspection, d'écono-écologie durable ... d'un autre mode de vie, nettement plus slow, quoi.

Je vous avais déjà montré la laine dont Yvon m'avait aimablement fait cadeau, ainsi que le résultat une fois lavé.

Ce jour, je vous présente mon rouet, racheté d'un Monsieur qui fut un authentique éleveur de moutons - fileur de sa propre production, mais qui a maintenant tout arrêté :

Filage : que la grande aventure commence !
Filage : que la grande aventure commence !

C'est un rouet parfaitement contemporain, qui doit avoir entre vingt et trente ans tout au plus. A part un bout de courroie, rien n'a dû être remplacé. Il tourne bien.

A titre technique, c'est un simple entraînement tension irlandaise (je pense), à savoir le plus courant des rouets basiques.

Il ne restait plus qu'à ....

Mais entre ce qu'on voit sur les blogs et les forums, et ce que j'ai tenté de faire, il y a un sérieux fossé, et c'est rien de le dire.

Je me suis rendue chez Godelieve Boulert, rencontrée ce début de printemps à Namur, lors d'un salon traitant de la récupération. Autodidacte, elle traite la toison de ses propres moutons, ainsi que des toisons qu'elle récupère à gauche et à droite, et les file avec pas mal d'allure, faut bien le reconnaître.

Et comme son crédo est de faire partager ses trucs et astuces, elle "donne cours" à ceux et celles que le sujet intéresse, et aide même aux réparations des rouets abîmés.

J'y suis allée mercredi dernier, pour une petite journée, qui selon elle, devait largement suffire à nous lancer. Hum ! J'étais sceptique et j'avais bien raison de l'être.

Je me suis entraînée, esquintée plusieurs heures d'affilée sans rien tirer de ma machine, pas même cinquante centimètres de fil, dépit total. Je vous laisse imaginer le regard foudroyant que j'ai lancé à Délicieux Mari, lorsque de retour à la maison, il a osé me demander "et où se trouve tout ce que tu as fabriqué ??" Mais je n'ai rien fabriqué, mon amour .. je n'y suis pas parvenue !!!!!!

En fait, c'est bien plus complexe que ce que font croire les merveilleuses vidéos de fileuses expertes sur youtube.

C'est un peu comparable à apprendre à conduire une voiture avec des vitesses, il faut parvenir à gérer plusieurs choses à la fois en dégageant son esprit des choses inutiles en temps voulu. Pas gagné ...

En pratique, vous devez savoir que la pédale actionne un bras, lequel fait tourner une roue, laquelle au moyen d'une courroie, entraîne une bobine et un épinglier. Ce dernier élément sert à "tordre" votre fil.

Vous devez d'abord apprendre à lancer la roue et à toujours la faire tourner dans le même sens (peu importe lequel, on s'en fiche), car à chaque interruption de votre travail, par exemple pour réalimenter le fil en cours par une nouvelle mèche de laine, il vous faudra (du moins au début) arrêter le rouet, préparer votre matière et relancer le tout DANS LE MEME SENS.

Oooh, à vide, pas de problème, ça fonctionnait fort bien. C'est une fois qu'on amorce avec du fil puis de la laine que ça se corse. Il FAUT que l'épinglier tourne, or, au début, je n'y arrivais pas, et donc, aucun fil ne se formait. En fait, il faut surtout parvenir à ne plus regarder la bobine et l'épinglier qui tournent, pour se concentrer mentalement sur son coup de pédale, et préférer porter son regard sur les fibres de laine aspirées par le fil d'amorce, qui se transforment en un "fil" provenant de l'espèce de barbapapa mousseuse que vous avez sur les genoux, et dont vous êtes supposés extraire la quantité souhaitée pour alimenter le rouet avec régularité. Hum ...

J'avoue ici mon découragement, surtout lorsque Godelieve, très souriante, nous as assuré à toutes qu'il n'était plus nécessaire de revenir, car elle nous avait tout dit et tout montré, que le reste n'était qu'une question de patience et d'entrainement.

Comprenez ma détresse, moi qui ne suis pas une gourde avec mes mains, j'étais la seule à ne pas y être parvenue, des trois stagiaires accueillies ce jour-là ! Pfff

D'emblée, Délicieux Mari m'a demandé où il y avait lieu de jeter mes stocks de toison de mouton. Rires, sympa quand même, celui-là ! J'ai bondi "noooon ! pas touchhhhh!".

Penser que j'allais renoncer, c'était vraiment très mal me connaître, là.

Hier, me sentant bien disposée, j'ai posé le rouet dans la pelouse et me suis entraînée, et au bout d'une heure grand maximum, le miracle avait eu lieu, mon pied avait correctement "senti" le mouvement à donner à la pédale, et j'étais lancée.

Ce fut laborieux, il m'a fallu souvent arrêter, relancer la machine, réparer mon ouvrage cassé, réalimenter tout le bazard en laine .... mais à la fin de l'après-midi, j'avais exactement filé un écheveau de 39 grammes d'un fil horriblement irrégulier, variant par endroits entre la laine mèche et la laine "dentelle" à d'autres ....

C'est moche, je sais, mais j'en suis vraiment très fière.

Merci à toutes mes connaissances de ne pas s'être fichues de mon projet fou. Merci à la personne qui m'a transmis son rouet, à Yvon pour la précieuse toison de ses moutons, à Francine et Nadine, mes collègues de stage qui n'ont jamais cessé de m'encourager, et enfin à Godelieve pour ses précieux conseils.

Filage : que la grande aventure commence !
Filage : que la grande aventure commence ! Filage : que la grande aventure commence !

J'ai remis ça aujourd'hui, et - comme quoi, c'est bien exact que c'est en forgeant qu'on devient forgeron - le résultat est déjà un tout petit peu moins moche qu'hier, sourire.

J'ai compté, j'ai obtenu cette fois un echeveau d'environ 34 mètres, pesant exactement 46 grammes. Youpie !

Filage : que la grande aventure commence !
Filage : que la grande aventure commence !

pardon ? Qu'est-ce que je vais en faire ? Je ne sais pas encore vraiment, mais ce qui est certain, c'est que je ne laisserai pas mes premiers essais en écheveaux "souvenirs" dans un tiroir sous prétexte qu'ils semblent moches.

Suite au prochain épisode !

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