Oui, Mesdames et Messieurs, vous avez bien lu. TRICOT. Ahah ! Madame Melon, on dirait que les pépins que vous avez semés lors de notre rencontre ont bien germé.
Et je m'en félicite.
J'avais en stock quelques pelotes d'un mohair phildar, couleur saumon clair (presque couleur chair, je dirais), orné d'un peu de lurex, acheté aux "Petits riens" (lassociation namuroise de type Emmaus ou Oxfam).
Ce fil m'a semblé adéquat pour entamer un tricot un peu plus complexe qu'une simple écharpe à froufrous qui monte sur 7 mailles gigantesques. D'un autre côté, me connaissant, il me fallait absolument quelque chose qui se tricote en "gros" pour que ça avance "vite", histoire de ne pas me décourager.
Donc, inutile pour moi d'entamer une nappe ou un châle en tricot d'art, je n'y serais jamais parvenue ainsi.
Le but était de me réhabituer aux mouvements du tricot, ce qui n'était pas gagné du tout. Faut avouer que les écharpes froufrou qui montent toute seule le temps d'un film, c'est ravissant, c'est fun à confectionner, mais question endurance, ça n'a rien à voir avec une pièce de tricot classique.
J'ai opté pour un modèle de châle de petite dimension, tout en point mousse et point mousse allongé, de forme arrondie (capeline) et donc pratique à porter en toutes circonstances.
Je l'avais repéré sur le net, il y a longtemps déjà. Il paraît qu'il s'appelle le storm cloud shawlette. Et je remercie cette aimable bloggeuse pour le partage des explications.
aufildesenvies: Modèle gratuit : Storm Cloud Shawlette
Ce modèle aurait également pu s'appeler "Mon premier châle", parce qu'il est à la portée de toutes les tricoteuses. Il a été crée par Hanna Breetz, qui m'a aimablement donné l'autorisation...
http://aufildesenvies.blogspot.be/2009/12/modele-gratuit-storm-cloud-shawlette.html
Parce qu'il n'est NI triangulaire, NI immense, NI pourvu de franges, Délicieux Mari l'a trouvé moche d'emblée, et l'a baptisé "le châle de tante Gertrude", ce qui m'a bien fait rigolé.
Parce que le châle de tante Gertrude, lui, au moins, il ne m'embêtera pas pour porter les sacs à commissions, cuisiner sans m'immoler par les flammes, il ne plongera pas prendre son bain dans les WC, ni ne trempera dans l'eau de vaisselle crasseuse. NA !
Et puis, vrai qu'il n'est pas ultra régulier ni parfait. Les poils du mohair, c'est pas la matière la plus facile pour progresser, mais c'est celle que je préfère. Et puis, est-ce vraiment grave d'avoir tricoté quelques jetés que je devais lâcher ? Bah, au fait, ça lui donne un peu plus d'ampleur, je ne vais finalement pas cracher dans la soupe.
A réaliser, pour moi, humble débutante au tricot (ben oui, après autant d'années d'abandon de la pratique, croyez-moi, c'est pas de la tarte de s'y remettre, j'avais presque tout oublié), il fut un challenge que je suis fière d'avoir réussi.
J'ai beaucoup jonglé avec des aiguilles différentes, 35cm, 55cm, circulaires, numéros, 5, 6, taille poteau pour terminer souplement ... sans vraiment trouver mon bonheur. L'idéal à mon idée serait de pouvoir tricoter en aiguille circulaire avec un cable plus grand que celui dont je disposais, mais je n'avais pas l'article en stock (et le magasin Veritas du coin, un peu pauvre en la matière, non plus). Faut dire qu'à force de rajouter des augmentations, j'en étais arrivée, avec les jetés, à avoir plus de 500 mailles sur le fil.
Assez causé, vous avez bien mérité quelques photos de ma première et très imparfaite œuvre.
Et je suis sûre que parmi vous, il y en a qui comprendront - mieux que Délicieux Mari - ma fierté !